Assurance emprunteur : de quoi s’agit-il ?

emprunteur assurance

Licenciement, invalidité, décès : de nombreuses situations peuvent rendre un emprunteur inapte à poursuivre le remboursement d’un prêt bancaire. Pour se protéger, il est indispensable de souscrire une assurance emprunteur. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’assurance emprunteur.

Que couvre l’assurance emprunteur ?

L’assurance emprunteur est une couverture qui protège le prêteur lorsque l’emprunteur se retrouve dans l’incapacité de rembourser son prêt à cause de certaines situations défavorables de la vie. L’assurance intervient et règle les échéances en totalité ou en partie, notamment dans les cas suivants :

  • décès de l’emprunteur,
  • perte totale et irréversible d’autonomie de l’emprunteur,
  • incapacité de travail ou invalidité de l’emprunteur,
  • perte d’emploi de l’emprunteur.

L’assurance emprunteur concerne toute personne qui souhaite contracter un prêt bancaire, quels que soient le montant et le type de crédit. Cependant, bien qu’elle ne soit pas obligatoire, elle est fortement recommandée. En effet, il vous sera quasiment impossible de trouver un prêt bancaire sans contrat d’assurance.

Pouvez-vous résilier ou changer votre assurance emprunteur ?

Il est possible sous certains délais de résilier et de changer votre contrat d’assurance emprunteur. En effet, deux lois principales autorisent le changement d’assurance emprunteur : la loi Hamon et la loi Bourquin. La première permet à l’emprunteur, pendant la première année du prêt, de demander une délégation d’assurance, mais aussi une résiliation du contrat associé s’il le désire. De plus, la loi interdit également aux établissements bancaires de facturer des frais de changement d’assureur. La mutation est donc totalement gratuite. En revanche, la loi Bourquin est applicable dès que le contrat a plus d’un an. En effet, elle donne à l’assuré le droit de faire jouer la concurrence à chaque date d’anniversaire de son contrat de prêt.

contrat emprunteur

Combien coûte cette assurance ?

Les mensualités que vous versez chaque mois à la banque sont constituées du remboursement du capital emprunté, mais également d’une prime d’assurance emprunteur. Ce dernier peut être payé de manière individuelle et correspond en moyenne à 0,40 % du capital emprunté. Notez cependant que cette valeur peut fortement varier en fonction de l’âge et de l’état de santé de l’emprunteur. Il est évident que l’assurance d’un jeune sera nettement moins chère que celle d’un senior. De même, l’assurance d’un fumeur peut être plus onéreuse que celle d’un non-fumeur. Selon le cas, les primes peuvent varier du simple au double. Toutefois, n’hésitez pas à revoir votre contrat si vous le jugez trop cher.

Comment fonctionne l’indemnisation avec une assurance emprunteur ?

La démarche d’indemnisation auprès d’un assureur est relativement simple. Commencez par faire la déclaration de sinistre en respectant le délai prévu dans les conditions générales de votre contrat. La plupart du temps, il s’agit d’un délai de 3 mois pour une perte d’emploi, d’environ 6 mois pour les cas de décès et de 12 mois pour une situation d’invalidité permanente. Ensuite, vous devez fournir les justificatifs nécessaires à votre indemnisation. En général, les assureurs demandent un exemplaire du contrat de prêt ainsi qu’un échéancier et des preuves justifiant le sinistre (acte de décès, attestation de Sécurité sociale, etc.). Après la demande, l’assureur dispose d’un délai de 30 jours pour faire valoir votre assurance emprunteur en versant le montant dû à la banque.

Quels sont les avantages de ce type d’assurance ?

Elle vous évite de transmettre vos dettes à vos héritiers en cas de décès, par exemple. En effet, si une personne contracte un crédit (prêt immobilier, à la consommation, crédit automobile, etc.) en l’absence d’assurance emprunteur, ce sont ses ayants droit qui doivent systématiquement poursuivre les remboursements suite à son décès. Si ces derniers ne souhaitent pas continuer les remboursements, l’institution financière est en droit de saisir et de vendre les biens du prêteur afin de se faire rembourser la somme empruntée. Il en est de même si l’emprunteur devient invalide au point de ne plus pouvoir exercer son activité professionnelle.

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